
Je suis
Réflexion sur l’identité et ses multiples dimensions : biologique, culturelle, spirituelle et énergétique. Dans cet article, j'interroge les étiquettes qui nous définissent, du genre à la nationalité, en passant par la religion, l’astrologie et le Human Design. Entre introspection, analyse sociologique et philosophie, j'explore comment nos appartenances influencent notre liberté, nos relations et notre conscience collective. Un texte profond qui invite à repenser ce que signifie 'être soi' au XXIᵉ siècle.
IDENTITÉS, SOCIÉTÉ & POUVOIR
Transmitho
8/13/20257 min read


Je suis un mammifère.
J’ai des vertèbres, mamelles et des poils.
Je suis de race humaine et biologiquement de sexe féminin
Je suis donc une femme techniquement capable de se reproduire. Non seulement je m’identifie en tant que femme mais j’ai la reconnaissance sociétale que je le suis. Je pense même que certains animaux savent instinctivement que je suis une femelle. Je n’ai aucune revendication à faire.
Je suis féminine.
Je m’identifie aux énergies féminines qui se révèlent dans les différentes sphères de ma vie. Cela peut-être une personnalité coopérative et douce ou une apparence raffinée aux traits “fins”. En tous cas plus fins que mes homologues masculins. Cela pourrait se traduire dans ma sensibilité pour la “vie” et la faculté de prendre soin de moi et de ce qui m’entourent (dans le règne de la flore et de la faune). Ma propension émotionnelle me permet de me connecter plus facilement aux émotions qui me traversent ainsi que celles d’autrui et de les exprimer. L’expression de cette féminité pourrait également se traduire par mes centres d’intérêts, mon mode de fonctionnement, mon approche de la vie ainsi que le contenu de mes rêves.
Je suis algérienne de naissance et d’appartenance territoriale.
J’ai été embrassée par la terre qui m’a vu naître et y ai absorbé dans mon système interne ses caractéristiques. C’est ce qu’on appelle plus communément “mon origine”. Fondamentalement, être algérienne ne veut strictement rien dire. C’est au mieux une formalité administrative imposée par un système économico-politique afin d’imposer à chaque être humain son “appartenance à un système” qui délivre des pseudo droits mais qui vous emprisonne dans ses diktats de croyances collectives. Au pire, je devrais embrasser toutes les caractéristiques imposées par ce “groupe” si je devais être une algérienne par “sentiment d’appartenance à une Nation”. Un consensus implicite auquel je n’ai pas participé. J’aurais été fière d’être algérienne (mais je ne sais pas ce que cela signifie), musulmane de fait étant donnée la religion d’état et ayant intégré tous les us/coutumes comme mon identité. Je précise ici que le pays est tellement grand et diversifié que je me demande ce qui le rassemble. Aucune remise en question ne serait de mise puisque cela endommagerait mon identité et donc mon être. Plus mon identité est menacée, je la défends. Avec ou sans violence.
Je suis française.
Par affiliation. Idem que l’algérienne. Sauf que dans ce cas précis, pour avoir vécu en France la plus grande partie de mon existence, je peux affirmer qu’il y a un fantôme collectif qui plane. Affirmer son identité et sa fierté algérienne est socialement valorisable en Algérie (signe de rassemblement national et de volonté de coexistence fraternelle) notamment au vu de la complexité de son histoire et de ses caractéristiques ethno-géographiques. Dois-je parler des différentes colonisations, notamment la dernière ? Oserais-je évoquer les séquelles politico-socio-psychologiques de la ‘’guerre civile’’ des années 90 ? Mais affirmer son identité et sa fierté française est associée à du racisme et carrément “fascisme”. C’est mathématique (et donc vrai) : ”fier d’être français = raciste”. C’est une caractéristique française que l’on ne retrouve pas dans toutes les nations. C’est une spécificité qui est dû à un ensemble de critères qui seront très intéressants d’évoquer et d’analyser. Je suis donc française par affiliation et être fière de l”être ferait de moi une raciste. Pire ! Une vendue au vu de mes “origines algérienne”.
Je suis agnostique et peut-être animiste.
J’ignore si les deux sont compatibles mais je vais les faire coexister. Mon système de croyances me définit. Je pourrais faire la guerre pour le défendre et conquérir la planète entière afin de convaincre tous les peuples à adopter mon système de croyances. Je pense que ce qui distingue l’homme de l’animal n’est pas la pensée, ni l’arrière-pensée. C’est le système de croyances. Si je devais m’identifier à ce système de croyances, je défendrais mon scepticisme en toutes choses et affirmerais par exemple que l’existence de ce que l’on appelle Dieu est inconnue ou du moins non démontrable. J’accepte de ne pas savoir. Bon bien sûr, ça passe si je suis dans un environnement comme celui de la France. Ce serait très dangereux pour mon intégrité physique en Algérie ou dans un autre pays aux mêmes tendances. Je dois le penser secrètement pour ne pas être rejetée ou pire lynchée.
En ce qui concerne mon animisme, je fais appel à mes expériences personnelles qui aboutissent à cette conclusion. Dans ce cas, ça ne passerait pas trop en France (ou alors dans les cercles de dev perso qui font du Yoga ou des séminaires de coaching managérial avec des shamans certifiés) et je serais considérée comme une sorcière possédée si j’étais en Algérie.
Et si l’inclusivité de nos identifications et de ce que l’on croit être étaient liées à notre niveau de conscience ?
Je suis de race hybride.
Plus joliment dit : multi-ethnique. Issue du peuple Amazigh de fait, mais aussi certainement arabe et turc (par colonisation). Historiquement (et de par mon morphotype), il se peut aussi que j’ai une partie de ma lignée qui soit européenne. J’aimerais bien que ce soit les Celtes pour m’imaginer un lien génétique avec ce peuple proche de la nature en connexion avec les êtres de la forêt.
Je suis quelque part ‘’métisse’’ et finalement cette identité peut être compatible avec celle d’algérienne et même française.
Je suis écrivaine.
Cette identité est “en moi” mais je ne suis pas reconnue comme telle. Comme de nombreuses identités, il faudrait que celle-ci ait une reconnaissance “sociale”. Cette forme de reconnaissance m’a très longtemps dérangé mais plus maintenant. Je l’accepte. Je préfère qu’un médecin ou autre fonction importante dans une société soit tout de même passé par un processus de validation ! Donc oui je m’autoproclame écrivaine, tant que cela ne risque de porter préjudice à personne et que je ne “force” quiconque à me reconnaître en tant que tel.
Je suis de signe solaire vierge ascendant scorpion.
C’est ce qui me donne certaines caractéristiques si l’on considère que les éléments cosmiques ont un impact énergétiques sur nous, les être vivants. Si je devais m’attacher à cette identité, je justifierais certainement certaines “tendances” aux archétypes liés à ces signes. Cela m’aurait parfaitement aidé plus jeune dans mes candidatures pour un travail quelconque dans lesquelles j’aurais mentionnée : rigoureuse, efficace, déterminée et dotée d’un excellent sens du détail. Lors de l’entretien d’embauche, s’il venait à l’esprit du recruteur de me demander des exemples, je lui aurais simplement dit que j’étais vierge ascendant scorpion !
Je suis une splenic manifestor de type 3/6.
Dans le même esprit que les archétypes astrologiques, il existe un système de connaissance de soi appelé Human Design. Ce système me décrit comme possédant une grande capacité d’initiation et d’autonomie mais une tendance à apprendre par essais et erreurs qui peut me rendre parfois imprudente ou hésitante dans mes choix. L’initiateur de ce système est américain et est beaucoup plus développé et accepté dans le monde anglophone. D’ailleurs, il y a quelque temps, je m’étais inscrite dans un groupe de “manifestors” dont l’initiatrice est australienne. Les échanges sont très intéressants et j’ai trouvé assez particulier ce qui j’y ai perçu. La manière dont chacun se présente est très caractéristique des “groupes d’appartenance”. En général, disons que les conventions normées impliquent que l’on présente son identité personnelle (Nom et prénom) et très souvent sa fonction socio-culturelle (le fameux “tu fais quoi dans la vie”). On y ajoute le lieu d’habitation et statut marital selon le contexte. Et bien dans ce groupe, l’identité “manifestor” est très prononcée et revendiquée, ce qui donne un sentiment de proximité, de reconnaissance et même d’intimité avec les autres membres du groupe. D’ailleurs, quand on se présente on y indique nos caractéristiques selon l système Human Design (HD pour les intimes). Donc dans ce groupe, je suis une “Splenic Manifestor de type 3/6” et j’adore l’être !
Je suis voyageuse. Aussi bien dans les espaces physiques qu’imaginaires
Je suis citadine.
Je suis citoyenne du monde.
Je suis un être vivant.
Je suis une énergie. Je suis RIEN et pourtant TOUT à la fois. Je m’identifie parfaitement à cet “absolu” et à cette “conscience”.
Finalement, et si nous n’étions qu’une multitude d’identités fabriquées ? Et si l’IDENTIFICATION elle-même n’était pas inhérente à la condition humaine ? Quelque part, et si l’inclusivité de ces identifications n’étaient pas liées à notre niveau de conscience ? M’identifier corps et âme à ma nation par exemple risquerait forcément d’exclure les autres membres de ma nation et me conduire peut-être à accepter de me sacrifier pour elle ! En même temps, il y en a forcément besoin de ces identifications, autrement nous ne fonctionnerions pas en tant que ‘’société’’. Doit-on choisir entre toutes ces identités ? Peut-on les vivre simultanément ? Si oui, comment ?
Je reste fascinée par ces questions et surtout par le fait de vivre ces identités en moi !
Je pense fondamentalement que les crises identitaires individuelles et collectives que nous traversons ne sont que les symptômes d’une purge collective de la redéfinition de notre humanité et notre place dans ce monde. Sur cette planète.
Poursuivrons-nous le chemin des structures passées basées principalement sur la structuration de valeurs dites ‘’traditionnelles’’ telles que le respect de l’autorité, la hiérarchie et de la stabilité ? Ou profiterons-nous de ces crises pour justement repenser le collectif et oser réimaginer une nouvelle manière dont les sociétés se structurent autour des idéaux collectifs (et des avancées technologiques, n’oublions pas ce ‘’détail’’) ?
Et vous, à quoi vous identifiez-vous ?…

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